321 Document (s)

1720 : dans son célèbre pamphlet intitulé 'Le théâtre à la mode', le compositeur Marcello ironise sur les dérives du nouvel opéra vénitien. Cadences, variations, 'divisme', virtuosité, danses populaires, effets sonores divers : près de trois siècles plus tard, chacune des 'qualités' ainsi raillées ont fourni l'inspiration de ce nouvel opus des Incogniti tout à la gloire de Vivaldi. Celui qui indignait la vision patricienne de Marcello n'avait que faire des interdits ! Ses expérimentations, sa spontanéité, ses mélanges, ses contrastes ne servaient qu'une seule cause rhétorique : la dimension théâtrale de sa musique instrumentale. Prenez place !

Stacey Kent, chanteuse à succès, nominée aux Grammy, possède un chant qui vient de l'âme ; elle raconte ses histoires avec un phrasé impeccable, une voix lucide et enchanteresse. Ce nouvel album "Tenderly" nous fait voir Stacey Kent aux côtés du légendaire compositeur/guitariste Roberto Menescal. C'est son premier album de standards depuis "The boy next door", disque d'or en 2003.

La violoncelliste franco-belge Camille Thomas nous présente The Chopin Project : Trilogy. A travers le son du violoncelle, l'artiste nous fait découvrir autrement la vie et l'oeuvre d'un des plus grands compositeurs de musique classique. Cette oeuvre se présente en trois chapitres : la musique de chambre, les arrangements pour violoncelle et l'héritage de Franchomme (un ami proche de Chopin qui a arrangé la plupart de ses oeuvres pour violoncelle).

La chanteuse suisse nous livre un album imaginé comme un conte brumeux, entre classique, folk et musique expérimentale, enregistré en Islande par le producteur Valgeir Sigurdsson (Björk, Cocorosie, Bonnie Prince Billy).

Le nouveau Caravan, ça râpe aux entournures, c'est punchy, c'est badass, c'est décadent, c'est groovy, toujours évident, ça prend son temps et ça brille dans le noir. Ayant déjà conjugué au futur un passé pas si simple dont ils ont redoré le blason sur un lit de beats dancefloor, télescopant contrebasse, synthés, scat et violons, les cyber-punks des années folles se réinventent avec une arrogante insouciance dans un troisième album surprenant et attendu.

C'est un des événements majeurs de cette rentrée discographique puisqu'on retrouve Nikolaus Harnoncourt à la tête de son Concentus Musicus de Vienne (instrument d'époque) au service des 3 dernières Symphonies de Mozart. On ne présente plus Harnoncourt ni son orchestre, mais on demeure stupéfait par la modernité de l'interprétation de celui qui a déjà bouleversé l'approche artistique de ces répertoires il y a plus de 60 ans, alors que violoncelliste à l'Orchestre Philharmonique de Vienne, il fondait en 1953 son propre orchestre, fait d'instruments anciens : le Concentus Musicus de Vienne. C'est bien la fraicheur qui habite, encore aujourd'hui, l'interprétation d'Harnoncourt de ses musiciens, et qui nous offre une redécouverte stupéfiante de ces trois dernières Symphonies de Mozart, parmi les plus célèbres.

Mixé par Manny Marroquin, déjà récompensé par quatre Grammy Award, le sixième album de la chanteuse américaine voit la participation de T.I., Bobby Brown, Kaz James (Bodyrockers), Slash et Duff McKagan (Guns N'Roses ) ainsi que Matt Sorum (Velvet Revolver).