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Ils s'aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, rêves de gloires, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Ils quittent Aix, montent à Paris. Tous deux hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes femmes, crachent sur les bourgeois qui le leur rendent bien, se baignent nus, crèvent de faim puis mangent trop, boivent de l'absinthe, dessinent le jour des modèles qu'ils caressent la nuit, font trente heures de train pour un coucher de soleil... Aujourd'hui Paul est peintre. Emile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Emile, lui, a tout : la renommée, l'argent une femme parfaite que Paul a aimée avant lui. Ils se jugent, s'admirent, s'affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n'arrive pas à cesser de s'aimer.

Peu avant l'élection présidentielle, Michel Dedieu remplace au pied levé le candidat de son parti atteint d'un cancer fulgurant. Au lendemain du premier tour, il lui reste quelques jours seulement pour préparer le débat télévisé qui l'opposera à son adversaire. D'abord docile et fragile, le candidat se plie à toutes les exigences de son staff, quand il découvre qu'il est en fait prisonnier d'une terrible manipulation...

Le premier souvenir que j'ai de ma mère, c'est quand j'avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !". La dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant "Je t'embrasse ma chérie". Disons qu'entre ces deux phrases... il y a quelques malentendus !