Pour son biographe Philipp Spitta, les années de Bach comme organiste puis Konzertmeister du duc de Weimar (1708-17) marquent le temps de sa " première maturité ". Son génie n'est nulle part plus évident que dans le corpus restreint mais illustre de cantates qu'il y composa, que ce soit pour la chapelle de cour - la Himmelsburg ou " forteresse céleste " - ou pour quelque mariage visiblement très joyeux (BWV 202). Entre les duos ravissants pour soprano et hautbois de cette dernière et les accents pénitentiels de la cantate BWV 199, la voix radieuse de Carolyn Sampson et les virtuoses du Freiburger Barockorchester rendent pleinement justice à ces oeuvres lumineuses.